Régionales 2004 : réponse de la liste UMP, Renaud Muselier, Provence-Alpes-Côte d’Azur, au courrier de la Fraap
En réponse à notre courrier interpellant les candidats aux élections régionales, les engagements de la liste UMP, région PACA ( réponse parvenue par mail de la permanence de Renaud Muselier).
Publié en ligne le et mis à jour le .
Le milieu associatif et la définition de la politique culturelle régionale pour les Arts Plastiques
L’ensemble des collectivités territoriales et notamment la région, sont de plus en plus impliqués dans la politique culturelle de soutien à la création et à la diffusion en complémentarité et non en substitution avec celle de l’Etat.
La décentralisation et le rapprochement du terrain ont contribué à la prise de conscience des difficultés particulières liées à ce secteur de la création que constituent aujourd’hui les arts plastiques et graphiques plus globalement appelés arts visuels.
Le tissu associatif qui s’est constitué progressivement depuis près de 30 années comprend de multiples réseaux et œuvre donc dans la diversité esthétique. Cette pluralité retient tout notre intérêt, nous y sommes particulièrement attaché, et l’implication des associations d’artistes comme acteurs citoyens dans la politique artistique régionale ne fait aucun doute. Cette mise en œuvre reste à définir dans ses formes, c’est en tout cas la diversité qui constitue l’orientation essentielle que nous souhaitons développer dans une future politique culturelle.
La collégialité dans les structures de l’art contemporain
Votre deuxième interrogation concerne la collégialité dans les structures de l’art contemporain. Je suis favorable à ce que soit présent systématiquement un artiste dans les commissions d’acquisitions ou les commissions d’attribution de subventions.
C’est ce qui se fait à Marseille à l’échelle de la Commune, il est souhaitable de l’appliquer à la Région.
Par contre la représentation à parité des artistes avec les autres acteurs de l’art contemporain reste discutable. En effet une stricte parité représentative ne peut apporter que des difficultés de mise en cohérence et donc de déséquilibre dans les politiques d’achat des collections. Les acteurs de l’art sont nombreux (artistes, historiens, critiques, journalistes, conservateurs, collectionneurs...). Les critères à prendre en compte dans la constitution d’une collection sont multiples et se définissent dans l’Histoire et non exclusivement dans le devenir.
Droit de présentation publique
En ce qui concerne le droit de présentation publique, il faut appliquer la loi en vigueur. Nécessairement il convient d’approfondir les raisons des cette inapplication actuelle et tendre à y remédier. Les directeurs d’espace d’exposition institutionnels, les conservateurs et les commissaires d’expositions sont à priori plutôt favorables au fait de financer un « droit de présentation publique » à partir du moment où celui-ci en viens pas grever un programme d’activité. Il s’agit essentiellement ici de raisons budgétaires.
Revaloriser globalement le secteur des Arts Plastiques, est, j’en conviens le seul moyen de permettre la paiement de ce « droit ».