Article de revue
Quand l’État social s’adapte aux artistes. Les contreparties d’une prise en charge institutionnelle sur mesure
Depuis 1989, à Paris, le conseil général finance, au titre du RMI, puis du RSA, des prestations spécifiquement destinées à favoriser le « retour à l’emploi » des artistes précaires. Bien que cette prise en charge spécifique soit politiquement légitimée comme un soutien public aux créateurs précaires, les résultats d’une enquête de terrain au long cours permettent d’en révéler les contreparties du point de vue des usagers. En définitive, si l’État social s’adapte aux artistes, c’est pour mieux les adapter en retour au marché de l’emploi.