Pour évoquer le rôle, les missions et les principes qui président aux fonctions d’élu à la culture, nous recevons Serge Basso de March.
Poète reconnu traduit dans de nombreuses langues, dramaturge, auteur de polars et de savoureux ouvrages d’aphorismes, je ne le reçois pas aujourd’hui pour parler littérature mais plutôt de ses fonctions d’élu sans étiquette de la ville de Longwy.

Longtemps moteurs de la contestation des modèles de développement urbain et foyer d’expérimentations artistiques, les milieux de la culture alternative sont aujourd’hui amplement intégrés aux formes contemporaines de production de la ville. Examiner la genèse et les enjeux contemporains de ce renversement permet de comprendre les ambiguïtés propres aux villes européennes qui voient les derniers espaces de liberté et de créativité disparaître à mesure que progresse la gentrification.

Sont apparus des tiers acteurs d’un nouveau genre qui ont le territoire et l’espace public comme scènes et les protocoles géographiques comme points communs : les géo-artistes. Avec eux, dans l’entre-deux et hors les murs, l’espace public devient à la fois le lieu de croisements entre les acteurs de la fabrique urbaine, une scène artistique et l’objet de métamorphoses néo-situationnistes.

Article du collectif L’élaboratoire, de Rennes

Cet article traite des « Quartiers créatifs », ces résidences et interventions artistico-urbaines programmées dans une dizaine de quartiers en rénovation urbaine sur le territoire de Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture. L’analyse se concentre sur le projet « Jardins possibles », en raison du conflit dont il a été le lieu entre les associations locales du Grand Saint-Barthélemy et les institutions qui financent ce projet.

De quoi les friches culturelles sont-elles le nom ? Quels rôles jouent-elles dans la production des métropoles dites “créatives” ? Quelques observations menées au sein de deux friches culturelles situées à Saint-Denis – le 6B et la Briche – révèlent à la fois la diversité des relations instaurées par les protagonistes avec leur environnement et le caractère sans doute inéluctable de leur normalisation ou de leur disparition.

Le prisme de « l’utilité » des politiques publiques pour le développement territorial cache un autre prisme plus fondamental pour la mise en œuvre des politiques culturelles, sur lequel nous voudrions insister ici.